Je cherchais une solution pour avoir des images de même type lors de prises de vue au sol que celles obtenues avec le Mavic. La caméra de l'Osmo Pocket et ses possibilités m'ont séduit. Je vous fait ici la synthèse de ce que peut offrir cette caméra à un droniste.
Je ne vais pas vous parler de cette caméra en détails, tout le monde connait ses possibilités et l'efficacité redoutable de sa nacelle permettant une stabilisation remarquable.
Nous allons voir ici, son utilisation rapide et quelques accessoires qui seront réduits au minimum de façon à ne pas être trop chargé lors d'un départ pour une prise de vue.
Dans son packaging, l'Osmo Pocket est livrée avec le strict minimum syndical. Vous trouverez dans la boite, la caméra, un étui de rangement permettant son transport, un cordon USB pour la recharge, 2 adaptateurs pour smartphone (micro USB pour Android et et Lightning pour IOS), une dragonne, et basta !
Le chargeur n'est pas livré avec l'Osmo Pocket, la recharge pourra être réalisée à l'aide d'un chargeur standard de téléphone permettant la connexion d'un cable USB. Ceci dit, cela évite d'avoir à trimballer plein de trucs lors de vos déplacements, un chargeur USB multiple permettra de connecter votre téléphone et la caméra.
A noter également que la batterie n'est pas amovible, une autonomie de 140 minutes est annoncée et effective, en espérant que sa longévité permette une utilisation pendant plusieurs années.
Je vais souvent en balade avec mon Mavic 2 Zoom et je le transporte dans le sac DJI fourni avec le combo Fly More pour être le moins possible encombré. Dans le sac, trouvent place le Mavic, le Smart Controller, 3 batteries, une paire d'hélice de rechange et divers câbles.
Il ne reste plus beaucoup de place dans ce sac, à part pour la boite de filtres qui vient dans la pochette avant. L'Osmo (et ses 12 cm pour environ 100 g) et la poignée de maintien trouvent place dans une des nombreuses poches de ma veste, et on peut partir en balade pas trop chargé, tout en ayant la possibilité de faire des prises de vue sous divers angles.
Le problème lors de prises de vue uniquement en vol, c'est que cela ne permet pas de rendre compte de l'ambiance globale d'un lieu filmé. J'ai donc souhaité pouvoir filmer au sol également, et l'Osmo Pocket m'a séduit car la caméra est similaire à celle de mon drone, plus de problèmes pour la correspondance des prises de vue avec les 2 appareils.
En effet les 2 caméras offrent des spécifications quasi identiques, le capteur étant un CMOS 1/2,3" avec pour pixels effectifs :12 millions. Le champ de vision étant un peu plus large sur le drone, celui-ci ayant aussi une fonction zoom optique de 2x. A noter aussi que l'Osmo Pocket peut filmer en 4K jusqu'à 48, 50 ou 60 FPS, alors que le Mavic est limité à 24, 25 et 30 FPS.
Les commandes de l'Osmo Pocket
Cette caméra ne possède que 2 boutons, l'un permet la mise en route ou l'arrêt (appui long sur le bouton gauche) ou le choix Photo/Vidéo, l'autre est le déclencheur. Toutes les commandes doivent se faire en utilisant l'écran tactile, qui heureusement est particulièrement réactif.
Depuis l'écran de visualisation, un glissé de doigt vers la gauche permet le choix des fonctions de prise de vue (Photo/Vidéo/Ralenti/Timelapse). Le glissé vers le bas affiche des réglages pour la cadrage, l'autofocus en particulier. Le glissé vers le haut permet de recentrer la caméra, de passer au mode selfie, le mode sport ou le mode de fonctionnement de la nacelle. Le glissé vers la droite permet de revoir les photos ou vidéos précédemment réalisées.
Le mode Pro
Fonction introduite par l'intermédiaire du dernier firmware, il est désormais possible de faire de nombreux réglages directement sur la caméra. Auparavant, il était nécessaire de brancher la caméra sur un téléphone, lui seul autorisait ces réglages.
Les améliorations notables de cette mise à jour concernent l'autofocus qui est beaucoup plus réactif et le micro permet une récupération du son de meilleure qualité (mais c'est pas l'enfer non plus !)
Une fois validé dans les réglages, un icône pro apparait au niveau du coin supérieur gauche de l'Osmo, il suffit de la cliquer pour faire apparaitre le menu suivant.
Vous pourrez aussi directement passer en mode manuel et modifier les valeurs de la balance des blancs (Auto / Ensoleillé / Nuageux / Incandescent / Fluorescent) ou passer au réglage de température des couleurs en mode manuel.
Il est en de même pour l'exposition où vous pouvez régler l'ouverture et les ISO en mode manuel, comme sur un vrai appareil photo. Le réglage du gain est possible en mode automatique mais pas en mode manuel.
Tous ces réglages rendent l'Osmo Pocket beaucoup plus autonome et indépendant du téléphone que l'on peut brancher dessus. Auparavant, ces options n'étaient possibles que depuis l'application DJI Mimo sur votre téléphone.
Je vous convie de regarder la vidéo à la fin de cet article pour voir comment cela fonctionne effectivement.
Protection de l'Osmo Pocket
Un pas de vis inférieur permet de la mettre sur un trépied, un autre pas de vis latéral permet de fixer une lampe led, un micro ou le trépied avec une tête coudée.
La dragonne livrée avec l'Osmo peut être insérée au niveau du pas de vis inférieur qui possède 2 emplacements pour cela.
Polar Pro propose également une protection et maintien de caméra, utilisable seul, mais il peut aussi venir se clipser sur cette cage.
La nacelle est alors complètement immobilisée, et l'écran se trouve également protégé par la partie basse de cette protection.
Ainsi équipé, vous pouvez sans crainte, mettre votre Osmo Pocket dans une poche ou dans un sac. La protection se retire très rapidement et se remet en place tout aussi facilement.
Un truc que j'ai vu après coup, c'est le PolarPro Grip System permettant une meilleure prise en main de l'osmo pocket (un peu comme la prise en main d'un réflex, avec empreintes pour les doigts et le pouce), sécurise le téléphone au niveau de la connexion sur la caméra, et il est livré avec le support PolarPro qui vient s'enficher dedans, le tout pour quelques euros de plus que le support seul. Ainsi quand vous souhaitez passer de la caméra seule, à la prise de vue associant le téléphone, il n'est pas nécessaire de retirer l'Osmo de son étui, celui-ci vient s'encastrer dans le Grip System. L'inconvénient de ce grip est qu'il n'est pas repliable et de fait prend de la place dans un sac.
Accessoires imprimés en 3D
Le succès de cette caméra a permis à de nombreux internautes de proposer des accessoires utilisables avec elle. Le site Thingiverse en particulier vous propose de très nombreuses créations, librement téléchargeables, ou à imprimer grâce au site pour une somme modique.
Vous allez trouver de tout, je vous propose seulement une base permettant d'alimenter votre Osmo et un support oblique pour des prises de vues originales, la caméra étant posée sur une table.
Un cadre permettant de vous connecter avec tous les accessoires type GoPro a aussi retenu mon attention, mais le fait que la protection Polar pro vue au dessus offre 2 pas de vis à 90°, permettra de brancher des fixations GoPro sans problème.
Vous trouverez tous les détails de ces accessoires imprimés en 3D sur la vidéo jointe à cet article.
Trépied multifonctions
Équipée de la protection, vous pouvez installer votre caméra sur tout type de trépied. Nous allons considérer que vue la taille de l'Osmo Pocket, il vaudra mieux choisir un trépied ne prenant pas trop de place. Je vous en propose un qui est petit et multifonctions en plus.
La perche Tripod Plus de Pgytech est en fait, une fois repliée, un grip sur lequel vient se visser votre caméra. Un embout vient se connecter sur la fixation type GoPro, où vous pourrez visser la caméra. La partie basse se déplie en 3 parties, celles-ci sont magnétiques et permettent un repli fiable.
La partie haute peut s’étirer jusqu'à 60cm de longueur, le téléphone trouvant sa place dans un support orientable près du grip, vous vous retrouvez avec une perche pour faire des selfies ou filmer au dessus de la foule.
Il suffit de relier votre Osmo et votre iPhone avec un cable USB-C/Lightning pour faire fonctionner DJI Mimo, l'application de l'Osmo Pocket.
Le branchement au téléphone peut également se faire en utilisant la prise médiane de la caméra, après avoir inséré l'adaptateur pour smartphone qui vous convient.
Il était nécessaire par ailleurs de retirer cet adaptateur lors de l'utilisation de la prise USB-C inférieure pour le visionnage des images. Ce n'est plus le cas, vous pouvez tout à fait le laisser en place si vous utilisez la prise inférieure, surement un bug corrigé par le nouveau firmware.
Ce câble est coudé au niveau du branchement coté téléphone, de façon a éviter les tensions. Cependant il mesure 1 m de long et il reste peu pratique lors des prises de vue, le fil s’emmêlant derrière.
J'ai donc décidé de le transformer en câble spiralé. Il est possible de faire cette manipulation uniquement sur des câbles avec gaine plastic et non pas tissée. Il vous faudra un crayon, 2 pinces métalliques et un sèche cheveux. Personnellement, j'ai utilisé un canon à chaleur qui me sert aussi pour lisser mes impressions 3D.
Faites des aller-retours en le chauffant pendant 3 à 5 minutes, tout en faisant tourner le crayon un peu comme un tourne broche. Le câble, une fois refroidi, sera désormais spiralé et extensible, et ne viendra pas vous gêner pour les prises de vue à la perche.
Voilà ce que cela donne avec le câble modifié en place. Vous aurez donc, un grip, un trépied et une perche en même temps avec cet accessoire et un bout de fil bricolé. A noter également que la connexion filaire semble plus stable que l'utilisation du support wifi de DJI, celui-ci ayant en plus quelque latence lors des prises de vue.
Étui de recharge
Cet accessoire destiné à rester plutôt dans la boite à gants de votre voiture, vous permettra de pouvoir recharger votre caméra entre 2 prises de vue. Actuellement, et jusqu'au 20/10/19, StudioSport vous l'offre lors de l'achat de l'Osmo Pocket, si vous hésitez pour cette caméra, profitez donc de ce bon plan. Autre lien sur Amazon.
Cet étui de belle facture, en aluminium brossé, tissu et plastique solide vous permet de ranger et protéger votre caméra ainsi que 2 adaptateurs pour les téléphones et 4 filtres ND au niveau de sa partie inférieure. Vous pouvez aussi glisser 2 cartes micro-SD dans les emplacements prévus pour.
Les emplacements pour les filtres se trouvent à chaque extrémité interne, il est possible de mettre 2 filtres l'un sur l'autre dans chaque rangement. J'ai un peu peur qu'ils puissent se rayer et je préfère les stocker dans leur étui où ils seront parfaitement sécurisés.
Après avoir mis en place l'Osmo, la caméra se recharge dès que vous avez refermé l'étui.Le voyant principal clignote pour vous signifier la recharge et au niveau du couvercle tissu, la diode de l'Osmo vous informe sur son état. Le clignotement de celle-ci vous donne des indications, variant de 1 à 4 en fonction de son état de recharge. Un clignotement indique que la caméra n'a plus que 25% d'énergie, 4 clignotements, qu'elle est pratiquement rechargée.
Lorsque la charge est complète, cette led reste fixe pendant 1 minute puis s'éteint, et je dois reconnaitre avoir été agréablement surpris par le temps qui a été nécessaire pour la recharge complète de l'ensemble.
Vous pouvez aussi brancher cet étui par une prise USB-C, sur un chargeur électrique ou de voiture, la recharge de l'Osmo et de l'étui se fera simultanément. Lorsque tout est plein, les diodes du chargeur et de la caméra s'éteignent.
Conclusion
Globalement satisfait par les possibilités de l'Osmo Pocket, plus de points positifs que négatifs. Mais cet article a une suite que je suis en train de rédiger, nous verrons sa réactivité, l'auto focus, la qualité du rendu, l'utilisation des filtres ND et les modes de prises de vue avec en prime quelques astuces. Je vous donne donc rdv pour la partie 2 sur l'Osmo Pocket. En attendant vous pouvez visionner la vidéo réalisée sur cette caméra étonnante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire